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31/01/2022

Etre orthophoniste à l'ARISSE

Etre orthophoniste à l'ARISSE

Exercer en tant qu’orthophoniste à l’ARISSE présente l’avantage de rejoindre une structure de 700 salariés, qui gère 43 établissements médico sociaux et sanitaires dans toute l’Ile-de-France. 

Ce cadre de travail : 

  • permet de bénéficier de financements dans des formations spécifiques aux orthophonistes
  • permet de bénéficier d’une attention particulière de l’ARISSE sur le développement des compétences de ses salariés
  • permet de rejoindre des équipes dynamiques avec un accompagnement, pendant la prise de fonction, par des pairs
  • offre la possibilité de pouvoir travailler sur plusieurs établissements d’Ile-de-France
  • permet de travailler dans un cadre pluridisciplinaire très complet  

L’ARISSE compte 30 orthophonistes parmi ses salariés à ce jour, répartis dans différents établissements et représentant 17 emplois à temps plein, qui travaillent au quotidien en pluridisciplinarité avec les autres salariés des établissements (médecins, psychologues, prychomotriciens....)

Plusieurs des orthophoniste de l’ARISSE témoignent de leur activité au sein de notre association : l'orthophoniste du CMPP de Verrières-le-Buisson ainsi que Dorothée JOUAULT et Anne Juliette LAGARDE qui exercent au CAMSP d’Evry. Merci à elles pour leur participation.

Pour Dorothée JOUAULT et Anne-Juliette LAGARDE, orthophonistes au CAMSP d’EVRY, qui accueillent des enfants âgés de 0 à 6 ans, le CAMSP est « un des premiers maillons de la chaîne de soins, ce qui engage dans une prise en charge précoce des difficultés de l’enfant et un accompagnement familial ». Les troubles les plus fréquemment rencontrés « se situent au niveau de l’oralité, sous toutes ses facettes, de la communication et de la relation ».

 Parmi les qualités nécessaires qu'elles identifient ….

  1. De l’énergie
  2. Un bon relationnel
  3. De la patience
  4. De l’empathie
  5. La capacité à se remettre en question
  6. La capacité à s’adapter à ses patients et faire preuve de créativité. 

 Pourquoi choisir ce métier ?

Dorothée JOUAULT a choisi ce métier car il permet un travail de soin avec les enfants. La profession est très diversifiée et les secteurs d’intervention sont nombreux. Anne-Juliette LAGARDE est arrivée tout à fait par hasard dans ce métier. Elle est entrée au CAMSP d’Evry en novembre 2008 et y travaille à temps plein depuis le mois de février 2020, dans une équipe et dans un cadre qui lui conviennent parfaitement.

Toutes deux témoignent « On a une vraie richesse d’équipe avec une excellente dynamique collective, c’est essentiel pour nous (…) et de polyvalence du travail. On reçoit des enfants avec des pathologies très diverses et on adapte sans cesse nos interventions. On accueille aussi des stagiaires qui partagent avec nous de nouvelles pratiques. Le travail avec les familles est difficile et enrichissant à la fois : on accompagne les parents dans l’objectif de les guider pour qu’ils reprennent à la maison les exercices proposés. »

L'orthophoniste au CMPP de Verrières-le-Buisson, a choisi d’exercer cette profession qui lui permet d’échanger avec de nombreux autres professionnels et d’enrichir sa pratique.

Egalement pour le côté relationnel, sur les deux aspects, soin et paramédical, et en lien avec les enfants autant que les adultes : « il me permet de choisir avec beaucoup de souplesse le mode d’exercice, en libéral ou en tant que salariée, chaque mode avec ses avantages et inconvénients. J’ai exercé pendant 10 ans en libéral et exerce désormais par choix dans un IME de Massy et au CMPP. A L’IME de Massy qui est une grosse structure, les interactions entre professionnels sont permanentes avec des synthèses pour chaque enfant et chaque semaine, des interactions permanentes entres professionnels, avec la possibilité de recevoir à plusieurs ou seules les parents … C’est passionnant !

Au CMPP l’équipe est plus réduite et les orientations de soins sont différentes et cela enrichit ma pratique. Le relationnel avec mes patients est toujours riche et vivant, souvent drôle aussi, dans tous les cas, profondément humain. Aujourd’hui notre métier se veut plus technique, plus orthonormé, avec des protocoles, des normes à suivre, et cela me permet de prendre du recul sur mon travail, avec une nécessaire remise en question. »

 Dans les orthophonistes de l’ARISSE, beaucoup ont choisi ce métier car il est au carrefour des sciences, de la relation humaine, de la psychologie, de la communication et du langage.
Nécessitant des qualités de patience, d’adaptation, d’attention, ainsi que de l’écoute.

C’est ce qui permet d’être en phase dans un partenariat famille et d’accueillir les personnes « là où ils en sont de leur parcours »

  On parle de différentes approches : quelles sont-elles ?

Au CMPP de Verrières-le-Buisson  : « Il nous est demandé une approche de plus en plus scientifique avec des protocoles normés. Nous devons prouver par des chiffres les résultats permis par notre prise en charge. Par exemple, à intervalles réguliers, je fais lire le même texte à un enfant tout en chronométrant. Cela me permet de monitorer l’évolution et l’impact de nos séances. Bien sûr il y a toujours une partie clinique importante.
Mais l’analyse qualitative et normées peut m’aider dans les orientations et le travail que je propose en séance. »

Pour Dorothée JOUAULT et Anne Juliette LAGARDE (CAMSP d’Evry), la communication verbale et non verbale est abordée à partir de différents modes selon les capacités et prédispositions de chaque enfant : regard, gestes et signes (Makaton), pictogrammes (Pecs), parole… Toutes deux insistent sur la souplesse de pouvoir travailler dans leur métier selon de nombreux dispositifs : seules ou avec un autre professionnel, prises en charge individuelles ou en groupe, enfin avec l’enfant seul ou avec ses parents. Cela leur permet par ailleurs d’aborder la séparation enfant-parent dans l’optique de l’entrée à l’école.

 Quel est votre avis sur l’inclusion scolaire des enfants porteurs de handicap ?

« Ce serait vraiment bien que cela puisse devenir une réalité, à condition que ce soit bien fait. Il y a tant à faire ! Ce doit être pensé, anticipé, travaillé, avec les moyens nécessaires, dans un objectif de long terme. Un projet en ce sens est en cours entre l’IME de Massy et une école. Mais peut-être faudrait-il aussi préparer les enfants et les adultes à côtoyer sans préjugés des enfants porteurs de handicaps » 

 Quelles évolutions à venir dans ce métier ?

 Au CAMSP d’Evry, les liens avec la PMI et les crèches sont forts, avec des échanges réguliers, les praticiens sont associés et conviés aux réunions de travail et aux réflexions. Le rôle de coordinateur de l’orthophoniste est donc essentiel et précieux pour informer le corps enseignant sur les troubles neuro développementaux. Si les enseignants sont experts en pédagogie, l’orthophoniste semble être lui expert en troubles du développement et c’est leur regard croisé qui peut être fructueux pour le patient.

  Comment se passe une séance d’orthophonie ?

 Un orthophoniste commence par établir un bilan lui permettant de poser un diagnostic. Puis il définit les objectifs de rééducation En CMPP les séances durent 30mn en moyenne et sont adaptées à chaque enfant : certains ont besoin d’un temps d’accueil, d’autres sont prêts à démarrer très vite la séance et les exercices.

A Verrières, l'orthophoniste leur propose du matériel ludique et varie les activités pour garder le maximum de concentration de la part des enfants : « En début de séance, je leur propose de choisir l’activité ou temps renforçateur qui viendra clôturer celle-ci. Cela me permet de mieux garder leur attention et leur motivation jusqu’à la fin de notre travail ».

Elle souligne le fait qu’en libéral, elle incitait beaucoup les parents à participer aux séances. Son objectif serait de pouvoir le mettre en place au CMPP. Si cela permet de leur montrer les exercices à reprendre à la maison, de les y encourager, cela peut aussi aider à renforcer le lien, la relation parents/ enfants : « j’explique et montre aux parents, très simplement, comment stimuler le langage, combien il est facile et tout à fait à leur portée de faire des jeux de société avec leurs enfants. »

 Selon les cas, l’orthophoniste peut donner des instructions, des conseils et une guidance à la famille de l’enfant.

 Finalement, l’orthophonie, qu’est-ce que c’est exactement ? 

Il s’agit d’une discipline paramédicale qui a principalement pour objectif de dépister les troubles ou difficultés de langage et de les prendre en charge.

Elle permet d’améliorer et faciliter la communication, tout en travaillant les 3 sphères  : psychoaffective, linguistique et cognitive.

On peut consulter à tout âge un orthophoniste. L’orthophoniste travaille sur les problèmes d’origine organique ou psychosociaux :

  • Troubles des apprentissages : dyscalculie, dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, retards résultant de TDAH,…
  • Handicaps innés ou acquis : aphasie, dysarthrie, TSA, trisomie 21, maladie neuro-dégénérative…
  • Troubles du langage ou de l’oralité : trouble de la déglutition, de la voix, de l’articulation, de la parole, dysphasie, bégaiement, rééducation tubaire, dysphonie,…

La profession évolue sans arrêt, se développant en fonction des découvertes et des recherches scientifiques. Elle est souvent pratiquée dans un travail complémentaire avec d’autres thérapeutes (psychologues, psychomotriciens, kinésithérapeutes, éducateurs…) et en lien avec les lieux d’accueil des patients (crèches, écoles, institutions diverses selon l’âge et les difficultés…).

On peut exercer en tant qu’orthophoniste après obtention du diplôme reconnu par l’Etat et délivré à l’issue de la réussite du concours d’entrée à l’école d’Orthophonie et de 5 années d’études.

REJOINDRE L'ARISSE : candidature@arisse-asso.fr